Eugène Viollet-le-Duc décrivait les tabards ainsi:
'Manteau que l'on mettait pour sortir et se préserver du froid et des intempéries.
Les gentilshommes ne se servaient guère du tabar que par-dessus l'armure.
Pour les vilains, c'était un vêtement commun assez court, en forme de manteau à capuchon.'
'Manteau que l'on posait par-dessus l'armure et fait d'étoffe grossière.'
Les tabars pouvaient ou non arborer les armoiries du porteur, et dans ce cas, nous parlons alors de 'cotte d’armes' au lieu de tabar (ou tabard).
Les archéologues disposent de peu de vêtements médiévaux qui permettraient d'étudier sur pièce les matériaux, les techniques de coupe, de couture et les
accéssoires métalliques.
L'historien doit analyser la documentation iconographiques et les documents d'archives qui concernent essentiellement les milieux aristocratiques.
La toile est utilisée pour les sous-vêtements d'été; le drap de laine pour les vêtements de dessus et la soie pour les ornements de culte et d'apparat.
A la fin du moyen âge, les fourrures connaissent une grande vogue (chevreau, lapin, vair ou zibeline) ; elles sont portées poil à l'intérieur.
Le costume populaire évolu peu par manque de moyens, il s'adapte aux saison et aux activités.
C'est un habillement minimal d'étoffe et de teinture médiocres, à la coupe rudimentaire et étriquée.
En revanche, le costume masculin du noble est celui qui connaît l'évolution la plus importante.
Au XI siècle, les guerriers francs imitent les vêtements longs et ample des méditerranéens, puis, aux XIV et XV siècles, ces chevaliers lancent la mode du vêtement ajusté et composé de pièces differentes pour le haut et le bas du corps appelées poupoint et chausse.
La qualité des étoffes, l'intensité des couleurs, la richesse de l'ornement donnent à voir le statut social de celui qui porte ces vêtements.
Le rouge intense obtenu par la teinture au kème est la couleur la plus apprécier jusqu'au triomphe du pastel qui fait passer le bleu, promu couleur mariale et royale, au rang de couleur la plus difusée dans le costume populaire français à la fin du moyen âge.
Les classes supérieures préfèrent les combinaisons de couleurs : noir, violet et vert.