Ce mot désigne tout un vêtement complet, depuis la chemise jusqu’au surcot, au peliçon et manteau ;
mais, en bien des cas, l'une des parties de 1’habillement, et alors il ne s’applique qu’aux vêtements longs.
On appelait coupeur de robes , les tailleurs, et ceux-ci fournissaient un vêtement complet composé de plusieurs pièces : chemise, jupe, cotte, bliaut, peliçon, surcot , manteau.
Les chemises sont désignées par « robe linge », les vêtements de deuil par « robes de corps ».
Des les premières années du XIIème siècle, les robes des femmes, sous le bliaut, sont attachées à la taille avec des ceintures, et les corsages collants aux flancs, ne sont plus de mise.
La robe des hommes, sous le bliaut, est aussi, vers la même époque, ample et serrée a la taille par une ceinture étroite.
La robe de dessus des femmes, pendant le XIIème siècle, était fendue par devant jusqu’a 10 à 15 centimètres du cou.
Vers 1220, ces robes ne sont plus fendues que de 4 ou 5 centimètres, et un bouton ou une petite agrafe réunifies deux angles ;
ce n’est que par exception que ces robes sont fendues très bas jusqu’a l’estomac et retenues lâchement par en haut.
Cette mode ne convenait guère qu’aux femmes legères et ne parait pas avoir été adoptée par les dames.
Les robes des femmes, pendant les XIème et XIIème siècles, n’étaient point décolletées.
Les épaules étaient toujours cachées, et l’on n’entrevoyait, entre les bords antérieurs de la robe et du bliaut, que la racine du cou;
à peine le milieu de la gorge par la fente que laissaient entre elles les riches passementeries bordant l’encolure.
La coutume de décolleter les robes des femmes ne parait pas avoir été admise avant la fin du XIIIème siècle.
La coiffure y revet une importance particulière : d'abord simple voile, elle devient chez les paysannes de la fin du moyen âge un chaperon noir ou rouge, et chez les dames de l'aristocratie une construction savante de toiles et de soieries.
Le vêtement médiévale est un marqueur social fondamental : certaines catégories sociales arborent des costumes qui les désignent aisément : Juif, Cagots, prostituée, lépreux, paysan ...
Les lois somptuaires édictées par quelques villes sont là pour rappeler que chacun doit rester à sa place afin de préserver l'ordre social.
La promulgation de ces lois s'accompagnent souvent de sermons enflammée des frères mendiants et de bûchers sur lesquels sont brûlées les 'vanités', a savoir les vêtements et coiffures jugés trop luxueux, les perruques et produits de beauté ainsi que les jeux de toutes sortes.